Il est long le trajet de la graine d’arbre au grand chêne, ou au grand châtaigner mature. De la coupe des arbres jusqu’à la scierie, de la scierie à la pâte à papier. Plusieurs transformations sont nécessaires avant de produire des rouleaux de papier. Nous n’y pensons pas toujours lorsque nous avons un livre en mains. Car là encore il aura fallu l’imagination de l’écrivain, des années de labeur, et ensuite le choix d’un éditeur qui décidera lui si c’est publiable ou pas ? Si ce livre passera d’une main à l’autre et durant des générations de lecteurs ?
Je trouve géniale l’idée de mettre des boîtes à livres sur les coins de rue. Certaines sont juste pour les enfants et d’autres pour adultes. Vous déposez dans la boîte un livre et vous prenez un autre. Ainsi les livres seront lus jusqu’à usure.
Car il n’y a rien de plus triste que de voir des boîtes de livres s’échapper des camions des éboueurs. Avec nos jolies boîtes qui attirent le regard des passants, de l’idée d’y déposer un livre et d’en prendre un autre, il n’y a qu’un pas. C’est geste gratuit qui profite à la nature et donc à tous...
La ville de Montréal à encourager ses habitants cette année à participer à l’embellissement de ses quartiers. Les projets sont nombreux. Il y a la revalorisation des ruelles vertes en favorisant les voisins à prendre possession des lieux en y plantant des fleurs, en y organisant des jeux pour les enfants et les adultes .
Il y a aussi les amuses-bouches qui égaient ces vilains trous d’homme sur les trottoirs et dont je vous ai parlé dans un article précédent.
Chaque petit geste est important pour la transformation de notre rue d’abord. Si chacun y met son effort, la ville sera transformée et la nature ne s’y portera que mieux. La nature humaine aussi s’en trouvera changée.
Notre boite est le fruit d'un travail collectif. Chacun , chacune, y ont mis leurs talents. Les signatures à l'arrière sont celles des passants qui ont accepté de bon coeur à notre demande.
Blandine Meil
17 juillet 2017