Article paru dans le Télégramme du 3 mars!
Comme tout le monde n'est pas abonné au Télégramme, j'offre ce texte à mes correspondants bloggueurs
. Et surtout pour remercier Laurence, pour la délicatesse du choix de mots afin de reproduire un portrait aussi flatteur de ma personne. Nous nous sommes vues par Skype et j'ai été enchantée de lui faire la conversation . Voici donc ce portrait.
Surfer sur internet permet de connaitre la vie du Cap d'antan et ce, grâce à des témoignages bien lointains. Quelques internautes sont ainsi devenus, au fil du temps, les lecteurs assidus d'une Primelinoise installée depuis 65 ans à Montréal.
Souvenirs d'expatriée
Blandine danzé , née Meil, 90 ans, raconte ses souvenirs d'enfance à Primelin et son regard d'expatriée sur sa terre adoptive qu'est le Québec. Après avoir animé un atelier d'écriture pendant cinq ans, elle a décidée de créer un blog il y a trois ans. «Je suis née à kerscoulet, le 9 décembre 1925 » c'est ainsi que débute ce blog.. Blandine Meil est partie, en 1951, s'installer à Montréal, accompagnée de son mari, Pierre Danzé. Au cœur de ce journal, elle partage son intimité, ses chagrins, ses douleurs mais aussi les petits bonheurs de la vie . Elle évoque également avec truculence son enfance à Primelin dans cette jolie vallée de Kerscoulet au sein de laquelle trônent la petite chapelle et sa fontaine dédiées à Saint-Chrysanthe.
Faire revivre l'histoire
« Au fil de ma vie , j'ai accumulé des feuilles volantes de mon histoire, de mon parcours. Il s'en trouve dans des cahiers et, depuis quelques années dans les fichiers de mon ordi. Je veux les partager et ainsi faire revivre l'histoire » . C'est ainsi que la Primelinoise de Montréal justifie son blog. C'est en 2009 qu'elle a foulé pour la dernière fois le Cap -Sizun, heureuse notamment d'avoir revu sa sœur, Annette Sicourmat , cartophile Plogoffiste bien connue-«la mémoire du Cap»-, malheureusement décédée en janvier. Comme tous les bretons expatriés, Blandine porte la Bretagne en bandoulière . « Je me pavane avec mon joli sac aux bandes noires et blanches, garni d'hermines à l'effigie du drapeau breton », écrit-elle dans l'un de ses articles évoquant le voyage de ses filles à la découverte de la terre de ses ancêtres.
Du loch au saint-Laurent
« Moi, j'ai toujours en tête, la mer, qui était mon horizon dans ma jeunesse. Ici, à Montréal, j'aime aller au bord du fleuve l'été. J'aime voir ses eaux bleues et calmes.» Blandine , séparée du Cap-Sizun par un océan, a vu l'évolution de la communication de la lettre au téléphone, du courriel aux réseaux sociaux. Dans son chagrin d'avoir perdu sa sœur, son amie, sa confidente, ce blog continue d'être « la liane » vivifiante et créatrice qui relie Blandine et Annette au-delà de tous les océans. ( fin du texte publié le 3 Mars)
Mes lecteurs ici sont plus choyés que ceux du télégramme puisqu'ils ont la photo en entier de ma famille ,le jour de mes 90 ans. Blandine Meil