Au coin de ma rue il y a …des saisons qui passent
Elles parent les arbres de leurs coloris.
Au coin de ma rue il y a des feux de circulation
Réglant les pas trop pressés des piétons
Au coin de ma rue, on y voit des petits
Deux par deux ils vont de la garderie vers le parc.
Au coin de ma rue, il y a les feux… rouge, vert et jaune
Leur réglage parfait ralenti le flot de la circulation.
Car les minutes sont courtes pour les pas des aînés.
Ils s’en vont trottinant avec cannes ou marchettes.
Le dos rond, gardant un œil sur la minuterie 9.8…3.2.1…
Et l’on respire, une fois rendu sur le trottoir d’en face.
Au coin de ma rue…il y a les arbres dépouillés
Ils me permettent de voir les néons des vitrines.
Ils ont laissé un beau tapis moelleux sur le gazon.
Au coin de ma rue, je vois des coins de ciel bleu
Signe d’espoir en ce mois sombre de novembre.
La Toussaint est passé, passons à d’autres activités.
Au coin de la rue… il y mon jardin, nu, mais charmant.
Le sentier piétonnier est recouvert de feuilles…
Que je n’ose emprunter pour ne rien déplacer.
La mangeoire délaissée s’est remplie de débris.
Les oiseaux sont partis vers la chaleur du sud
D’autres, qui sauront s’adapter viendront bientôt
Au coin de ma rue… avant que l’hiver ne descende
Avec son manteau blanc, de froidure et de silence
Au coin de ma rue, il sera, mais moi je me terrerai
Au coin de ma rue je m’emmitouflerai …
Au coin de ma rue, de ma fenêtre, je vous raconterai
Au coin de ma rue…
Blandine Meil