J'ai des amis blogueurs et blogueuses virtuels qui me laissent des jolis commentaires encourageants sur mon blog.
J'en ai d'autres, des amis de longue date, qui savent comment me faire plaisir en me partageant un poème qui leur tombe sous la main.
Voici un beau message de mon amie Andrée du Québec que je partage avec vous !
«En voyant cette maison de pierres aux fenêtres bleues, je ne sais pourquoi j'ai penséà toi, et à la Bretagne... même si les maisons chez toi ne sont pas toutes du même genre...
En lisant ce poème , j'ai aussi penséà toi. Les années ne semblent pas te faire peur, tu ne t'apitoies pas sur elles au contraire, tu gardes le parfum de ta vie en créant ton histoire . Continue . Merci et bravo!»
Je croyais que vieillir
(Poème de Marcelle Paponneau)
Je croyais que vieillir me rendrait bien maussade,
Craignant chaque saison, les années, le tapage
Le grand vent et la pluie, l'esprit qui se dégrade,
Les cheveux clairsemés, les rides du visage.
Et puis je m'aperçois que vieillir n'a pas d'âge,
Qu'il ne faut point gémir, au contraire chanter.
Et même à petits pas, les jours ont l'avantage
d'être beaux et trop courts quand ils sont limités.
Je croyais que vieillir c'était le ciel tout gris,
Le printemps sans les fleurs, les lèvres sans sourire,
Les fêtes sans chansons, les arbres rabougris,
Un livre sans histoire, un crayon sans écrire.
Et puis je m'aperçois que vieillir rend bien sage,
Que je vis chaque instant sans penser à demain,
Que je ne compte plus les années de mon âge,
Peu importe le temps, le crayon à la main.
Je croyais que vieillir transformerait mon âme,
Que je ne saurais plus contempler les étoiles,
Que mon cœur endurci n'aurait plus cette flamme
Qui transforme la vie lorsque le ciel se voile.
Et puis je m'aperçois que les plus belles roses
fleurissent à l'automne et sous mes yeux ravis,
Je respire très fort ce doux parfum que j'ose
garder pour embaumer l'automne de ma vie.