Les astres sont alignés en ce moment au- dessus de ma tête ! Ils me bousculent. Je voudrais marcher au ralenti, mais les évènements me veulent à la course.
Des invités sont arrivés de l’autre bout du monde, de l’autre côté de l’Atlantique. Cela arrive si rarement. Je peux dire que nous en avons reçu quand même assez régulièrement depuis 65 ans. Il peut se passer trois ou quatre ans et puis tout à coup, une lettre, un téléphone, un avis sur mon blog. Toutes les façons sont bonnes pour s’annoncer et me voilà l’heureuse élue de la visite d’un beau couple, Marie-Christine et Denis.
Cela me donne la preuve que malgré tout ce temps passé au Québec, bien des gens du Cap Sizun se souviennent encore de nous.
Mes deux invités ont l’âge de mes enfants, donc des gens près de la retraite. Ils ne nous ont pas connu là-bas, mais leurs parents et grands-parents : oui. D’ailleurs le grand -père de Marie-Christine venait assez souvent travailler dans notre ferme. Sa mère était une compagne d’école, à Primelin. Donc dans ce coin du Cap Sizun, on se souvient encore des gens qui y sont nés.
Marie-Christine me suit sur mon blog depuis trois ans. Elle me lit régulièrement. Nous avons souvent échangé sur Facebook et par courriel.
Nous nous sommes donnés rendez-vous devant chez moi, ou il y a actuellement, cause de travaux, un arrêt de bus, juste devant ma résidence.
Pour ne pas les manquer je suis descendue de mon 2eme étage et j’attendais assise sur un banc. C’était l’heure des collégiens et le bus était bondé. Je vois un monsieur descendre par la porte arrière et je me dis : Lui, il a l’allure d’un Européen ! Et Marie-Christine vais-je la reconnaitre ? Où est-elle ?
Tandis que j’attendais de voir qui le suivrait, j’entends une voix de femme qui dit : Tiens Blandine est là !
Et elle vient vers moi en me disant : Tu ressembles à Annette !
« On ne peut renier sa famille » Et les bretons du Cap Sizun peuvent se reconnaitre entre eux, peu importe sur quel continent ils se rencontrent ! Le contact fut aisé. Nous avons bu, nous avons mangé, nous nous sommes raconté le temps passé, et le temps d’aujourd’hui.
Ils aiment Montréal et je trouve qu’ils se débrouillent bien dans leurs déplacements. Je dois les revoir encore une fois avant leur départ. Nous aurons encore quelques potins à nous raconter.
On ne vient pas de si loin visiter une nonante, avec les mains vides. Je vous mets seulement un aperçu de quelques cadeaux.
Pour les accueillir, j’ai mis une ardoise avec un mot de bienvenue en langue bretonne, sur ma porte d’appartement. J’ai appris dans mon enfance, mon petit catéchisme en breton, seulement l’oral, nous n’avions pas d’écrits.
-Digemer vad e ma zi_ Bienvenue chez moi !
Blandine Meil